La statue du kangourou

Pierre – Enfin, Estelle ! C’est quand même pas moi, ce type !

 Estelle (s’appliquant du rouge à lèvres) – Qui ça ?

 Pierre – Le type de la statue ! C’est pas moi, quand même !

 Estelle – Bien sûr que non !

 Pierre – Je n’ai jamais été célèbre !

 Estelle – Oh non !

 Pierre – Je n’ai jamais rien inventé, à ce que je sache !

 Estelle – Ça c’est sûr !

Pierre – Et puis, il est mort il y a cinq ans, ce type ! (il réfléchit) On faisait quoi, il y a cinq ans, nous ?

 Estelle – À quel moment, tu veux dire ?

 Pierre – Au mois d’août, par exemple… C’est là qu’il est mort.

 Estelle (elle range son nécessaire à maquillage) – Alors là, aucune idée !

 Pierre – En tout cas, j’étais vivant ! Tu es d’accord avec moi ? Et je le suis toujours, non ?

Estelle - Bien sûr, mon pimpin !

Alors qu’ils visitent un charmant petit village, Pierre et Estelle Laroncière découvrent la statue d’un personnage à l’allure cocasse et qui leur semble inconnu. Mais, en lisant la plaque qui est apposée à sa base, ils constatent qu’il s’agit d’un homme portant le même nom et le même prénom que Pierre, le mari d’Estelle. 

Ce qui est encore plus étonnant, et ils vont l’apprendre très vite, c’est que le personnage statufié est né le même jour, dans la même ville, et a étudié dans le même lycée que son modeste homonyme.

Toujours plus stupéfaits, ils vont découvrir que cet homme est célèbre dans le monde entier pour avoir conçu le fameux « ressort bipolède ». Une singulière invention dont ils n’ont jamais entendu parler, mais qui va les plonger dans une aventure des plus absurdes et qui pourrait se finir très mal...

Une pièce d'environ 80 minutes, pour 5 à 8 hommes et 5 à 8 femmes (rôles interchangeables).

On peut désormais l'acquérir en imprimé sur le portail de vente Amazon au prix de 10,97 €  (prix pour le site français, avec application de la TVA) ou en téléchargement (PDF) sur le site Lulu.com au prix de 4,32 €.

Vous pourrez télécharger librement un extrait du texte, ci-dessous, au format PDF.

Moi, Giacomo Casanova, chevalier de Seingalt

Casanova — Fort bien. Mais puis-je demander à mes yeux et à ma plume ce qu’ils trouvent d’inconvenant dans le récit que je fis lire à son altesse et à quelques uns de ses amis, et qui les ont si fort divertis ?

Radulf — Eh bien… Tout, monsieur ! Si je puis me permettre.

Casanova — Mais encore ?

Radulf — Ma foi… Je ne vois rien dans ce récit qu’un honnête homme, et plus encore un honnête homme d’église, ce que vous fûtes jadis, à ce que je sais, qu’un honnête chrétien ne saurait relater sans rougir.

Casanova — En vérité ?

Radulf — Oui, monsieur. Cette existence qui fut la vôtre à Venise, alors que vous aviez vingt ans, paraît avoir été, de votre propre aveu, une vie fort dissolue.

Casanova — Dissolue. Oui, cela est vrai. Le mot convient. J’ai certes mené là, durant cette période, une vie de franc vaurien. Et aujourd’hui encore, je ne peux que m’étonner de la veulerie avec laquelle j’ai accepté de suivre le mauvais exemple de mes vils camarades, les musiciens du théâtre San-Samuele et certains comédiens. Toutefois, j’ose l’avouer, je ne peux évoquer ces jours anciens sans encore en sourire.

Alors qu’il était près de regagner le château de Duchcov, où il vit depuis quelques années, Giacomo Casanova a été surpris par une tempête de neige et a trouvé refuge dans une auberge de campagne qui n’a à lui offrir qu’une chambre rustique et glaciale. Pour tuer le temps et n’avoir pas à rester seul, il retient Radulf, le jeune abbé qui lui sert de secrétaire, sous prétexte de discuter avec lui du récit de ses « mémoires » qu’il compte offrir à son protecteur, le prince de Ligne. Radulf, qui est par ailleurs chargé de remettre au propre le manuscrit des mémoires, va ainsi se trouver à évoquer plusieurs épisodes cocasses, dramatiques, scabreux ou encore embarrassants de la vie du célèbre aventurier.

Une pièce d'environ 75 minutes, pour deux hommes et une femme.

On peut désormais l'acquérir en imprimé sur le portail de vente Amazon au prix de 10,97 €  (prix pour le site français, avec application de la TVA) ou en téléchargement (PDF) sur le site Lulu.com au prix de 4,32 €.

Vous pourrez télécharger un extrait du texte, ci-dessous, au format PDF.

Pour mémoire

Jérôme – C’est dur d’entendre ce genre de choses.

Audrey – J’imagine.

Jérôme – Mais, explique-moi… Pourquoi tu es encore là, à mes côtés ? Pourquoi tu es venue me voir ici, chaque jour ? Pourquoi tu as pris la peine de m’apporter ces fringues, ces photos, ces gâteaux ?

Audrey – Le conditionnement, sans doute. J’ai été ta femme pendant vingt ans. C’est difficile de perdre ce genre d’habitudes. (elle hausse les épaules) Peut-être aussi un soupçon de culpabilité. (avec un peu de colère) Et puis, il a bien  fallu jouer le jeu pour les enfants, non ? Pour les amis, pour tes collègues ! Jouer encore quelque temps le rôle de l’épouse modèle. De la femme attentionnée. Qu’est-ce que tu crois qu’ils auraient pensé, tous, si, pendant ton coma, je t’avais laissé tomber ?

À la suite d’un grave accident de voiture, Jérôme a totalement perdu la mémoire. Depuis qu’il est sorti du coma et qu’il se rétablit dans une maison de santé, Audrey, son épouse, vient quotidiennement lui rendre visite. Depuis dix jours, avec l’espoir d’éveiller ses souvenirs, elle évoque des passages de leur existence commune et lui parle des gens qu’ils ont connus. Aujourd’hui, elle va lui avouer les raisons pour lesquelles ce sera sa dernière visite.

(Environ 65 mn - 1 homme + 1 femme)

Vous pourrez télécharger librement le texte, ci-dessous, dans son intégralité, au format PDF. Pour soutenir l'auteur, vous pourrez l'acquérir au format imprimé sur le site lulu.com.

"Le bracelet"

Franck – Eh bien, non ! Maître Germain ne peut rien pour moi, soi-disant ! Les prisons sont pleines à craquer, à ce qu’il paraît ! On refuse du monde !

Thérèse – Tu vas donc devoir garder ton bidule !

Franck – Mon bidule, oui !

Thérèse – Et donc, tu vas rester ici !

 Franck – Oui.

 Thérèse – Quatre mois encore !

 Franck – Oui.

 Thérèse – Ça va être pénible !

Franck Robillard a été condamné pour escroquerie et détournement de fonds publics à douze mois de prison ferme. Il les effectue chez lui grâce à un aménagement de peine, mais est obligé de porter un bracelet électronique qui lui interdit de mettre le nez dehors. Cela fait huit mois, maintenant, qu’il est ainsi assigné à résidence, et il n’en peut plus de vivre nuit et jour auprès de son épouse… si bien qu’il demande à être incarcéré.

Une courte pièce, assez féroce, que j'ai écrite rapidement après avoir lu un article, dans un journal.

(environ 15 mn - 1 femme et 1 homme)

Vous pourrez télécharger librement le texte, ci-dessous, dans son intégralité, au format PDF

"Absurde!"

Une courte pièce écrite en 2006   et créée dans la foulée à Montréal (Québec).  Proposée, ici et là, en accès libre, elle a été téléchargée des milliers de fois... et sans doute beaucoup jouée  (même si je n'en ai pas  été officiellement informé !)

Une courte pièce totalement absurde ! (comme son nom l'indique)

(Environ 15 mn - 2 hommes + 1 femme)

On pourra télécharger ici gratuitement le texte dans son intégralité, format PDF :

Lisette aux armées

ALBERTUS – Après tout, les Allemands ne m’ont rien fait. Pas plus que les Autrichiens ou les Turcs.

ANCELIN – C’est un peu le cas de tous les braves garçons qui nous entourent.

ALBERTUS – Oui. Mais peut-être n’ont-ils pas assez réfléchi à la question. Car, dans le fond, qu’est-ce que la naissance ? Je vous le demande ! Une affaire de hasard. Une loterie des âmes qui se joue au-delà, dans des limbes imprécis. Et le destin aurait pu tout aussi bien me faire naître en Prusse. Ou en Russie. Ou dans une tribu noire du Congo. Qui sait ! j’aurais même pu naître en Chine, tout jaune avec les yeux bridés !

ÉLIANE – Vous auriez eu belle allure !

ALBERTUS – Belle allure ou pas, je ne l’aurais pas choisie. Et je ne vois pas pourquoi la chance de m’avoir fait naître Français devrait m’autoriser à tuer les malheureux qui ne parlent pas,comme moi, et surtout comme vous, la langue de Molière.

"Lisette aux armées" est une pièce en trois actes et deux intermèdes.

Elle est inspirée des tournées du « Théâtre aux armées de la République »

organisées, lors de la première guerre mondiale, par la Comédie-Française, avec

l’apport de vedettes du café-concert.

Lorsque l'action débute, nous sommes en février 1916, quelque part sur le front

des Vosges, où s'est déplacé un petit groupe d'artistes...

Environ 75 mn - 3 femmes + 9 hommes (ou davantage)

Vous pourrez télécharger un extrait du texte, ci-dessous, au format PDF. Vous pourrez acquérir le texte de la pièce, dans son intégralité, au format imprimé sur le site Amazon, et plus précisément ici (10,97 € TTC)

 Au passage

 Le passeur – Quant à vos poumons, que vous utilisiez en moyenne quinze fois par minute, soit vingt-cinq mille neuf cent vingt fois par jour, c’est la même chose.

 Yvan – Ils se sont arrêtés ?

 Le passeur – Mettez les mains sur votre poitrine, là… comme ça… Alors ? Vous sentez vos côtes s’écarter ? Votre ventre se soulever ? Vos poumons s’emplir et se vider ?

 Yvan – Non… C’est vrai... Je ne respire plus. Ça fait longtemps ?

Le passeur – Depuis que vous êtes mort.

Yvan – Évidemment. J’aurais dû m’en douter.

 Yvan vient de mourir. Un étrange individu se charge de le conduire à travers « le passage ». Mais le passage vers quoi ? Vers où ? Et pour quoi faire ? Des questions

qu’Yvan s’est déjà posé à chacune de ses 416 vies... ou plutôt de ses 416 morts antérieures.

Environ 65 minutes - 2 hommes

Le texte de "Au passage" est une  reprise, avec quelques petites modifications de la pièce "Le passage" primée au premier concours de textes francophones "Vivons les mots" (2018) de Mandelieu-La-Napoule.

On peut désormais l'acquérir, en imprimé, sur le portail de vente Amazon au prix de 10,97 € (prix pour le site français, avec application de la TVA) et en téléchargement, sur le site Lulu.com au prix de 4,32 €
Le texte est par ailleurs toujours publié - sans les modifications - sur le site des éditions L'Harmattan, sous le titre "Le passage".

"Donne-moi ta main"

Organe+  est une officine spécialisée dans l'achat et la greffe d’organes humains pour une clientèle de riches receveurs. Philippe Landouillet, père de famille désargenté, s’y est rendu avec l’espoir de négocier quelques uns de ses plus beaux morceaux.

Une courte pièce  dans le registre de l'absurde.

(Environ 15 mn -  2 hommes + 2 femmes (modulable)

Vous pourrez télécharger librement le texte, ci-dessous, dans son intégralité, au format PDF. Pour soutenir l'auteur, vous pourrez l'acquérir au format imprimé sur le site lulu.com.

Étendages et bavardages

Sur une aire d’étendage entourée d’immeubles d’habitation, des gens vont et viennent, se rencontrent, se croisent, s’évitent, bavardent, philosophent, tout en mettant du linge à sécher.

Jours de fête

Cinq courtes pièces et quatre intermèdes, ayant pour thème les jours de fêtes...